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interview de Malik BENTALHA avant son spectacle au Palais des Congrès

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Découvrez l'interview de l'artiste qui se produira sur la scène du Palais des Congrès le 7 novembre 2019.

Quel est votre parcours pour, enfant de Bagnols sur Cèze, en arriver à faire rire sur scène ?
J'ai commencé par faire le clown en classe jusqu'au jour où une prof, au lieu de me virer, m'a dit autant te servir de ça pour en faire quelque chose de positif. Elle m'a dit clairement que je devrais faire du théâtre pour canaliser toute cette fougue.

Etre acteur, c'est une chose que vous vouliez faire à la base ou ça s'est fait par hasard ?
Ça a toujours d'abord été de faire de la scène, pour moi le cinéma c'était inaccessible. Quand je voyais des spectacles, que ce soit Coluche, Jamel ou Eric et Ramzy, ils parlaient de sujets qui me touchent, donc c'était assez accessible pour moi. Mais le cinéma en revanche, mes seules références à l'époque c'était Titanic, j'avais du mal à m'identifier aux personnages !

Pattaya, c'est le détonateur de votre carrière d'humoriste et de comédien ? 
J'ai eu la chance de faire des premiers films avant, dans de petites apparitions, mais ça reste le premier succès surprise avec 2 millions d'entrées. Ça a été un déclencheur et ça m'a permis derrière de faire Taxi, un rêve de gosse.

Quand on a des parrains comme Djamel Debouzze, Alex Lutz, Gad Elmaleh, ou encore Michel Drucker qui vous avait prédit une grande carrière, on a quel regard sur son avenir ?
J'ai vu un dessin dans la rue, c'était deux mamans, chacune tenant son enfant, face à un employé qui lavait le sol, l'une dit : « tu vois mon fils, si tu travailles pas à l'école tu finiras comme lui » et l'autre « si tu travailles bien à l'école, tu aideras cette personne à vivre dans un monde meilleur ». Ça m'a touché parce qu’aujourd’hui on vit tellement dans le classement, la compétition, la polémique, qu'on a peur de regarder devant, de se projeter. Au contraire moi j'essaie de vivre le truc à fond parce que le piège de ce métier c'est qu'on peut croire que c'est la routine ce qu'on est en train de vivre, que c'est normal, mais on s'aperçoit que ce n'est pas le cas lorsqu'on l'a plus. J'apprécie ce qui m'arrive à fond. Si j'ai une carrière de 2 ans, 20 ans, 30 ans, c'est que le destin l'aura décidé. J'essaie de faire plaisir au public le plus possible, c'est vraiment mon objectif et plus que le public les gens qui m'aiment. C'est le public qui me porte, qui décide de tout. Quand je les vois attendre pour voir mon spectacle, je réalise que petit, c'est ce que je voulais.

Un comique doit-il être engagé ou au contraire offrir de la légèreté, du bien-être ?
On vit une époque où c'est assez compliqué d'être humoriste, car la polémique et la censure sont présentes. Aujourd'hui un Pierre Desproges serait pendu place de la Bastille. Si on est plutôt cool, sympathique, bienveillant, on va être étiqueté comme un humoriste qui ne s'engage pas. Si on s'engage, on dit que vous avez froissé telle communauté ou telle autre. Tout est bloqué quoi qu'on fasse. Si je fais un film où je m'appelle Rachid on va dire que ça fait cliché, si c'est Pierrick, on va dire que j'ai oublié d'où je viens. Je ne veux pas subir la dictature des réseaux sociaux. J'ai été au coeur de la polémique, au bout du rouleau, c'est des moments difficiles mais faut avancer.

Pour vous, l'humour c'est inné ou ça se travaille au quotidien ?
Il y a des prédispositions comme dans tout : un pianiste, un footballeur, un architecte. Après qu'est ce qu'on fait de ce « don » ? Est-ce qu'il faut l'entretenir tous les jours ou le laisser dépérir ? Dans l'humour, quand on a un peu de potentiel, il faut le travailler à travers les rencontres, les gens que l'on croise qui vont t'aider, avoir une expérience, comme Alex Lutz par exemple qui m'a énormément aidé à développer mon talent

Si vous deviez définir votre univers et votre style comique, ce serait quoi « l'humour Bentalha » ?
Je peux pas définir un style. C'est vrai que j'ai été influencé. Je peux très bien regarder un spectacle de Pierre Desproges, rire des blagues de Jamel, de Foresti, de Kad et Olivier, d'Eric et Ramzy. C'est ce qui fait la force d'un humoriste, être partout, dans tous les genres. C'est mon vécu qui m'inspire. J'ai ce côté « à côté de ses pompes », quand tout se passe bien et qu'il arrive une catastrophe, je peux m'en servir dans mon métier. Autant en rire, c'est un exutoire, une manière d'exorciser tout cela, quand on en parle au public et qu'on en rit. Monter sur scène fait du bien, surtout quand le public est bienveillant, réceptif, avec un rire sincère, il n'y a pas meilleure sensation.

Votre spectacle « Encore » vous pouvez nous en parler ? Quelles sont les différences avec le spectacle précédent ?
Le nouveau spectacle est plus mature, il aborde des sujets un peu plus difficile, mais aussi les médias, les mouvements comme les végans, les choses qui m'ont fait rire ces derniers temps, mon petit succès avec des films qui ont marché, la famille... J'ai fait en sorte que tout le monde puisse s'y retrouver, les plus jeunes, les parents, les grands-parents. Ce spectacle est plus adulte mais pas moins drôle.

Pourquoi avoir choisi ce titre « Encore » ?
Je trouvais que ça sonnait bien pour un deuxième spectacle. Il y a aussi un album d'Eminem et un morceau de Jay-Z que j'aime beaucoup qui portent le même nom. En anglais « encore » signifie un rappel, j'ai encore des choses à dire.

Montélimar, ça vous évoque quoi ? 
Il y a du nougat à Montélimar non ? Je suis gourmand et fan du nougat. J'ai de plus de la famille à Pont-Saint-Esprit.

Un petit mot pour convaincre les derniers indécis de venir vous voir ?
Si vous voulez vous marrer dans une période où ça devient un peu compliqué, venez passer un bon moment en famille, voir un spectacle que vous ne reverrez pas car une grande place est laissée à l'improvisation que j'adore faire avec le public.

Billetterie : points de vente habituels et office de tourisme Montélimar

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