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Renaturalisation du Jabron : effacement du passage à Gué de Redondon

Environnement
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Des travaux, menés sur Montélimar par le SMBRJ, et financés en partie par l’Agglo, permettent au Jabron de retrouver son fonctionnement naturel, en détruisant un passage à gué qui perturbe la faune et la flore. Objectif : rétablir la continuité écologique.

Les usagers de la Vélo Route Voie Verte ont pu constater, début septembre, la présence de pelleteuse au niveau du passage à gué de Redondon. Les travaux, dirigés par le SMBRJ (Syndicat Mixte du bassin du Roubion et du Jabron), visent à effacer la présence d’ouvrages transversaux (seuils, barrages) qui entravent la libre circulation des organismes vivants dans les rivières et leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri. Elle doit aussi permettre le bon transport dans le cours d’eau des sédiments (sables, graviers, galets, blocs…)

Le passage à gué Redondon est le premier barrage/obstacle en amont de la confluence du Rhône et du Roubion. Il est totalement infranchissable pour l’ensemble des espèces aquatiques. Il perturbe de plus le transit des sédiments et diminue la biodiversité de la rivière en la cloisonnant.
En rive droite (véloroute voie verte), quelques gros peupliers ont été abattus car ils présentaient des signes de faiblesse et de vieillesse. Le système racinaire maintient la berge et des rejets apparaîtront au printemps prochain, donnant naissance à de nouveaux peupliers.

 

Damien Lagier, Maire de Marsanne, Hervé Icard, Maire de Charols et Vice-Président en charge de l’eau et Julien Duvoid, Maire de Sauzet, ont assisté à la présentation des travaux en présence de Robert Palluel, Président du SMBRJ. Nicolas Pic et Jonas Huguenin, techniciensont présenté les travaux et leurs avantages

Des inventaires faunistiques et floristiques ont été réalisés aux abords du chantier et sur les arbres à abattre, pour mesurer l’impact des travaux sur la biodiversité existante :
recherche des plantes hôtes de la Diane (papillon) et de l’Agrion de Mercure (libellule), recherche des nids de cincle plongeur, inspection par la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) des gros peupliers, inventaire des colonies de chiroptères (enregistrement sur une nuit).
​​​​​​​Une pêche électrique de sauvetage a été réalisée par des professionnels avant les travaux. Plus de 70 kilos de poissons ont été relâchés en amont : Carpes, hotus, barbeaux, spirlins, carassins et surtout une vingtaine d’anguilles espèces emblématique des grand poissons migrateurs amphihalins (poissons de mer et de rivières, reproduction en mer des Sargasses).

 

Après travaux, fin septembre-début octobre, les berges seront retalutées en pentes douces et le SMBRJ fera une campagne de plantations d’espèces adaptées et autochtones des bords de rivière : aulnes, saules, hêtres, fusains, plantes hydrophiles.
Les travaux sont financés à 70% par l’agence de l’eau dans le cadre des zones d’actions prioritaires pour l’anguille, 10% par le département de la Drôme, 20% par l’Agglomération de Montélimar.